Semaine 19_2017 / L’enrubannage coute 40 % de plus que le foin
L’enrubannage coute 40 % plus cher que le foin ramené à la tonne de matière sèche : 92 € contre 65 € (source : Herbe et fourrages en Limousin 2015). Sa valeur alimentaire reste exclusivement liée à celle du fourrage fauché et donc au stade de la plante. L’identification des bottes par le nom de la parcelle facilite la répartition en fonction du type d’animaux au cours de l’hiver. Les marques sur les bottes à l’aide de bombes de peinture de (rouge, bleu, vert) pour animaux résistent aux intempéries toute une campagne. Les brebis à forts besoins, c’est-à-dire celles en début de lactation sont prioritaires sur les meilleurs fourrages, c’est-à-dire ceux récoltés les plus tôt.
Pas de terre et suffisamment sec
De plus, l’enrubannage doit être d’excellente qualité afin d’éviter les problèmes sanitaires. Le principal facteur de réussite reste le taux de matière sèche à la récolte, avec un optimum compris entre 50 et 60 %. En effet, la fauche est en général réalisée début épiaison pour les graminées et bourgeonnement pour les légumineuses et le fourrage est récolté en brins longs. Il est ainsi moins riche en sucres et plus difficile à tasser. Le développement des bactéries butyriques est favorisé, entrainant de mauvaises qualités de conservation. En dessous de 40 % de matière sèche, le risque est plus élevé. De plus, la présence de terre (attention aux taupinières !) accentue les risques de listériose. Au-delà de 70 % de matière sèche, les bottes sont insuffisamment tassées et des moisissures apparaissent.
Photo semaine 19-17 : plus le fourrage est récolté tôt, meilleure est sa valeur alimentaire
Laurence SAGOT (Institut de l’Elevage – CIIRPO)