La filière ovine voit la vie en rose…

Après une année 2021 en demi-teinte et une finale nationale annulée en raison du contexte sanitaire, les Ovinpiades des Jeunes Bergers soignent leur rentrée et reviennent en pleine forme. Cette compétition est organisée par Interbev Ovins et l’ensemble de la filière ovine pour promouvoir le métier d’éleveur ovin et susciter des vocations auprès des élèves des établissements agricoles.

Plus que jamais, la filière ovine offre des perspectives d’avenir à des jeunes candidats à l’installation. Le nombre de départ à la retraite étant toujours croissant, il y a de nombreuses fermes à reprendre et des opportunités à saisir…  De plus, la conjoncture économique est excellente. En 2020, le prix moyen pondéré des agneaux de boucherie était de 6,99 €/Kg. En 2021, il est de 7,29€/kg[1]. En 10 ans, le prix des agneaux n’a jamais été aussi élevé.

De novembre à février… pour sortir du troupeau

Dès le mois de novembre, les finales territoriales des Ovinpiades des Jeunes Bergers débutent. Chaque année, plus de 750 jeunes issus des établissements d’enseignements agricoles y participent. Pour être le meilleur de leur territoire, les candidats doivent réussir avec brio les épreuves théoriques et pratiques, inspirées des gestes quotidiens de l’éleveur, comme trier des brebis à l’aide d’un lecteur électronique, apprécier la santé d’une brebis, évaluer son état corporel, lui parer ses onglons ou encore choisir un bélier… Les 2 candidats arrivés en tête du classement de la finale territoriale auront la chance et l’honneur de concourir pour le titre de Meilleur Jeune Berger ou Meilleure Jeune Bergère de France, lors de la finale nationale, le samedi 26 février 2022, au Salon Internationale de l’Agriculture à Paris.

Si les Ovinpiades individuelles sont une invitation à découvrir le métier de l’intérieur, à travers des gestes concrets et d’échanges avec les professionnels, les Ovinpiades collectives allient réflexion et créativité pour réaliser un outil de communication. Pour l’édition 2022, ils devront élaborer des « tutos » sur l’élevage ovin, selon 3 thèmes imposés : alimentation, sanitaire et bâtiment/équipement. A vos caméras !

Pour en savoir plus sur l’épreuve des collectives : lien

A travers les Ovinpiades, la filière ovine s’engage…

Déjà engagée dans le recrutement des éleveurs de demain, la filière ovine, à travers les Ovinpiades, souhaite donner des garanties à ses futures éleveuses. Et pour cela, elle mise sur la prévention. Prévention des risques sanitaires, prévention des conditions de travail… c’est pourquoi, la filière a décidé, pour la première fois depuis la création des Ovinpiades, de se joindre au mouvement d’Octobre Rose. Pour chaque tee-shirt réalisé dans le cadre des Ovinpiades, 1€ sera reversé pour la lutte contre le cancer du sein.

« La lutte contre le cancer du sein est importante pour notre filière qui est l’une des plus féminisées du secteur de l’élevage. Près de 3 éleveurs de brebis sur 10 sont en réalité des éleveuses[2]. S’assurer de leur bonne santé, par la prévention, l’anticipation permet la pérennité de leur ferme. » – Patrick Soury, Président  du programme Inn’ovin.

[1] Source : FranceAgriMer

[2] 29,5% des éleveurs des brebis sont des femmes dont 28% en ovins viande et 31% en ovins lait. Source : Idele 2018