Semaine 12_2017/ Une mise à l’herbe progressive et sans risque
La mise à l’herbe est synonyme de trois changements. Le premier concerne l’alimentation avec le passage d’une alimentation sèche à une alimentation à base d’herbe, souvent riche en eau et pauvre en lest et en magnésium. Le second concerne l’environnement avec le passage de la bergerie au pâturage extérieur, soumis aux stress et aléas divers et variés, en particulier au plan des températures et des précipitations. Enfin, le risque parasitaire est accentué. Les principaux problèmes sanitaires liés à ce changement sont les suivants : diarrhée alimentaire, tétanie d’herbage, enterotoxémie et parasitisme. Les animaux à forts besoins et les jeunes agneaux y sont plus particulièrement sensibles. Des solutions simples sont possibles pour prévenir ces risques. La première consiste à réaliser une mise à l’herbe progressive, autour des bâtiments, quelques heures par jour. Enfin, il est déconseillé de mettre à l’herbe lors d’une période de fortes d’intempéries.
De l’argile dans les bacs à eau
Laurent Saboureau, vétérinaire à l’Alliance Pastorale, rappelle que des modes de prévention efficaces sont possibles pour les trois principales maladies liées à la mise à l’herbe. « Pour la tétanie d’herbage, la prévention consiste à distribuer un minéral riche en magnésium (minimum 10%) et en oligo-éléments, 1 mois avant et jusqu’à 1 mois après la mise à l’herbe. Concernant les enterotoxémies, la prévention la plus efficace reste la vaccination. Attention sur les agneaux, qu’ils soient nés de mères vaccinées ou non, deux injections à un mois d’intervalle sont nécessaires avant la mise à l’herbe. En prévention des diarrhées, n’hésitez pas à recourir à l’argile en dilution dans les bacs à eau ; la suspension de lait d’argile qui se forme est efficace. » En ligne sur www.inn-ovin.fr et www.idele.fr, vous pouvez consulter la vidéo « prévenir les maladies liées à la mise à l’herbe ».
Photo semaine 12-17 : une mise à l’herbe progressive, en rentrant les brebis tous les soirs en bergerie pendant une dizaine de jours
Laurence SAGOT (Institut de l’Elevage – CIIRPO)