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« Nous avons repris une exploitation laissée à l’abandon »

Paru le 11/07/2012

Ces nouveaux installés qui ont réussi

Ce jeune couple, non issu du milieu agricole, a choisi la production ovine et s’est lancé dans l’aventure malgré les contraintes.

Séverine Jamet et Olivier Mercadier se sont installés en mars 2006, tout de suite après l’obtention de leur BPREA, à Saint-SilvainBas -le-Roc, dans la Creuse . « Nous sommes partis de rien, avoue Olivier. Nous ne sommes ni l’un ni l’autre issus du milieu agricole mais la grand-mère de Séverine possédait une trentaine d’hectares qu’elle louait à un fermier qui prenait sa retraite. Nous avons choisi la production ovine d’abord parce que cela nous plaisait et aussi parce que le niveau d’investissement est moins élevé que dans les autres productions. » Le jeune couple commence avec 75 hectares de prairies permanentes dont 30 hectares sont achetés. Les surfaces et les bâtiments sont groupés mais non entretenus depuis 20 ans. « Nous avons commencé par transformer la stabulation en bergerie équipée de cornadis pour la contention, explique Olivier. Puis, nous avons construit deux tunnels, un pour les brebis et l’autre pour stocker le fourrage. » L’ensemble du matériel est acheté d’occasion. Au niveau génétique, les éleveurs s’orientent vers un type rustique. Ils achètent 100 brebis adultes et 100 agnelles croisées Limousine-Suffolk dès leur installation.

De bonnes brebis au départ

Les trois années suivantes, le cheptel continue de croître par achat d’agnelles à l’extérieur. « J’avais fait des stages Ce jeune couple, non issu du milieu agricole, a choisi la production ovine et s’est lancé dans l’aventure malgré les contraintes. Séverine Jamet, Olivier Mercadier et leurs enfants. « Nous avons acheté dès le départ des brebis productives. » avant notre installation dans plusieurs élevages, indique Séverine. Et ici, il faut des brebis rustiques compte tenu du terrain. » « Nous avons acheté de bonnes brebis au départ, ajoute Olivier. Elles sont laitières et maternelles. Nous les croisons avec des béliers de races à viande pour améliorer la conformation et la proportion d’agneaux certifiés Baronet. »

Quatre années plus tard, la surface de l’exploitation est passée à 100 hectares, le troupeau à 450 brebis et la famille s’est agrandie de deux enfants.

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