Les agneaux des bons béliers consomment moins que les autres
Une étude¹ vient de comparer les performances zootechniques et économiques d’agneaux issus de béliers à très hauts et moindres potentiels génétiques. Ainsi, 280 agneaux descendants directement des 10 meilleurs béliers de la station Mouton Vendéen et 250 agneaux issus des 9 béliers les moins prometteurs de la station ont été finis en bergerie simultanément à InsemOvin (87). Les ventes étaient déclenchées à partir d’un poids seuil de 33 kg pour les femelles et 39 pour les mâles. Les agneaux issus des meilleurs pères ont atteint le poids objectif en moyenne 8 jours plus tôt que ceux des pères au moindre potentiel (129 jours contre 121 respectivement). Les agneaux des meilleurs pères ont également présenté un état d’engraissement moins important. Les conformations n’ont pas été influencées par leur père. Cela s’explique par le fait que tous ces béliers présentent de très bons niveaux génétiques puisqu’ils font partie des meilleurs jeunes mâles de la race sur une génération.
6 kg d’aliment concentré en moins
Les agneaux des meilleurs pères ont consommé 100 g de concentré en plus par jour, mais cet écart a été largement compensé par une durée d’engraissement plus courte. Au final, à poids vif égal, les agneaux du meilleur groupe de béliers ont consommé 6,4 kg de concentré et 4,5 kg de paille en moins par agneau sur la durée d’engraissement. La comparaison des soldes sur cout alimentaire (prix de vente des agneaux moins les charges d’alimentation) des 2 groupes montre des différences de 3,2 à 3,6 €/agneau engraissés, en faveur de ceux produits par les béliers du meilleur potentiel génétique. Pour 300 agneaux, cela équivaut à 1000 € en plus.
L’achat des béliers est un réel investissement d’élevage et il doit se faire auprès d’éleveurs sélectionneurs adhérant des Organismes de Sélection qui œuvrent collectivement à produire les reproducteurs les plus performants au niveau technique, économique et environnemental.
Pour en savoir plus, une fiche technique est à votre disposition : « savoir lire les papiers des béliers pour mieux les choisir ».
¹étude GEDURAB pilotée par Idele et financé par FGE et le fonds CASDAR
Photo semaine 41-23
Légende : une économie de 1000 € d’aliment pour 300 agneaux avec un bélier de bon potentiel génétique
Agathe Cheype, ingénieure Sélection génétique à l’Institut de l’Elevage