La filière ovine
Les Origines de l’élevage ovin
Le mouton est apparu vers -10 000 ans avant JC. Sa domestication aurait eu lieu dans le Moyen Orient actuel et son introduction en Europe serait datée d’environ -7 000 ans avant JC. L’élevage ovin s’est ensuite étendu aux pays neufs de l’hémisphère Sud : Australie, Nouvelle Zélande, Afrique du Sud où les grands espaces libres possèdent un sol et un climat favorables.
De la laine à la viande.
D’abord élevé pour la laine jusqu’à une époque très récente, le mouton, depuis le milieu du 20ème siècle, avec le développement des textiles synthétiques, est surtout élevé pour la production de viande.
Un peu de vocabulaire
Agneau : Ovin mâle ou femelle de moins d’un an.
Agneau de lait ou agnelet : Ovin non sevré nourri exclusivement ou essentiellement à base de lait maternel.
Agnelle : Ovin femelle de moins d’un an.
Brebis : femelle ayant agnelé.
Bélier : Ovin mâle de plus de 12 mois non castré.
Mouton : Ovin mâle de plus de 12 mois castré.
La Filière ovine en France
Présent sur l’ensemble du territoire, le cheptel ovin est essentiellement localisé au Sud de la Loire, dans les régions les moins favorisées. La production ovine dispose d’une grande diversité de modèles de production. Les aptitudes des animaux permettent en effet à cette production de s’adapter à divers contextes et de s’associer à d’autres productions végétales ou animales.
De nombreux éleveurs partiront à la retraite dans les prochaines années, il est donc important de les remplacer. D’autant plus que la filière a besoin de nouveaux éleveurs pour maintenir et augmenter la production nationale de lait de brebis et de viande d’agneaux.
En 2020, le prix moyen pondéré des agneaux de boucherie était de 6,99 euros/Kg. En 2021, il est de 7,29 euros/kg1 . En 10 ans, le prix des agneaux n’a jamais été aussi élevé. Réussir l’installation de jeunes en élevage ovin, c’est garantir la souveraineté alimentaire de la France souhaitée par le Gouvernement et à laquelle la filière s’est engagée à travers son pacte sociétal, depuis 2017.
Elevage ovin, intérêts agronomiques et environnementaux
Une chance pour les paysages. L’élevage ovin est majoritairement basé sur l’herbe (82% de la ration alimentaire moyenne des brebis en France est composée d’herbe dont 70% est directement pâturée). C’est donc une production dont l’autonomie alimentaire permet de limiter les importations et les transports de céréales et de fourrage mais également d’entretenir les paysages. Parce qu’il est majoritairement présente dans les zones difficiles, l’élevage ovin joue un rôle essentiel dans l’occupation et l’entretien de ces zones en protégeant les sols contre les inondations, l’érosion, et en limitant des risques d’incendies l’été et d’avalanches l’hiver.
Une contribution positive pour la biodiversité. La France compte 56 races ovines reconnues, adaptées à différents territoires. Par ailleurs, les prairies sont des espaces très riches en biodiversité animale et végétale.
Un atout pour la vitalité des zones rurales. Grâce à l’élevage ovin et aux emplois générés par l’ensemble de la filière, c’est tout une économie et un tissu social qui sont maintenus sur ces territoires. C’est aussi une attractivité gastronomique et touristique qui se trouve bien souvent renforcée.