Ovins et grandes cultures : nouvelles complémentarités pour une association traditionnelle
Malgré une forte diminution pendant de nombreuses années, aujourd’hui encore une brebis allaitante sur cinq est élevée dans les zones de cultures (source : BDNI 2013). Et les signaux en faveur de l’élevage ovin dans ces zones sont au vert : PAC favorable, prix de l’agneau élevé, volatilité des prix en grandes cultures. Nous avons rencontré 17 exploitants qui ont tenté l’aventure de la mixité ovins – céréales. Ils témoignent des limites qui existent parfois dans l’accompagnement des synergies entre ateliers mais surtout ils mettent en avant les intérêts de la mixité : conforter le revenu, produire de façon plus agro-écologique, découvrir une production passionnante.
Les signaux conjoncturels récents (PAC, cours des céréales et des agneaux) éclairent de façon positive les performances économiques de la production ovine. Cette dynamique se double de l’engouement actuel pour une agriculture plus écologiquement intensive soulignant les effets positifs des systèmes de polyculture – élevage. C’est dans ce contexte que des céréaliculteurs passent le cap et créent un atelier ovin dans le but premier de conforter leur revenu, dans un contexte de volatilité extrême du cours des céréales.
Le redéveloppement de cette forme de mixité doit bénéficier d’un accompagnement spécifique sur les questions de travail : organisation, astreinte, pénibilité, remplaçabilité, gestion des ressources humaines, etc. Ce besoin général est particulièrement saillant dans ces systèmes où la comparaison performance économiques / temps passé entre les ateliers est constant.
Les interactions et synergies entre les surfaces de grandes cultures et le troupeau ovin doivent également être mieux prises en compte, que ce soit d’un point de vue agronomique, technique ou économique.